Implantées dans le parcours de nos jeunes depuis le printemps 2019, les activités intergénérationnelles ont permis aux adolescents des centres Le Grand Chemin d’entrer en contact avec des personnes âgées et de briser l’isolement de celles-ci. Fort des succès des premiers mois de ce programme, nous souhaitons en faire une modalité d’intervention permanente.

Ces activités sont coordonnées, suivies et évaluées par une équipe multidisciplinaire, soit un gestionnaire du Grand Chemin, une zoothérapeute et une art-thérapeute. L’équipe s’assure de l’organisation et du bon déroulement des activités en collaboration avec les répondants des milieux visités, d’établir des liens avec les résidences de personnes âgées et des regroupements de personnes âgées et de produire une reddition de compte.

Les activités se déroulent à proximité des points de services du Grand Chemin, c’est-à-dire dans les résidences de personnes âgées autonomes et semi-autonomes, ainsi que dans les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) dans les régions de Montréal, de Québec, de la Mauricie et du Centre-du-Québec. De plus, il est possible que les activités puissent se faire directement dans les centres Le Grand Chemin.

Objectifs

Pour les adolescents
  1. Développer l’estime de soi;
  2. Développer le sens de la communauté et la responsabilité sociale;
  3. Diminuer les stéréotypes concernant les aînés et l’occasion d’être mieux informé sur l’âgisme;
  4. Développer de saines attitudes envers les aînés;
  5. Bénéficier du partage de l’expérience de vie des aînés.
Pour les aînés
  1. Briser l’isolement;
  2. Développer l’estime de soi;
  3. Augmenter le sentiment d’appartenance et d’utilité face à sa communauté;
  4. Partager son expérience de vie et son savoir;
  5. Améliorer sa connaissance des jeunes d’aujourd’hui.

Clientèles cibles

  • L’ensemble des jeunes qui fréquentent les centres en traitement interne et les jeunes qui fréquentent les services de réinsertion sociale. Ces jeunes proviennent de toutes les régions du Québec.
  • Les personnes âgées qui fréquentent des résidences de personnes âgées et des groupes communautaires.

Non mais, qu’est-ce que la zoothérapie ?

Travailler dans un zoo ?
Régler des problématiques de comportement chez les animaux ?
Caresser, marcher, jouer et se détendre avec son animal de compagnie?
Être accompagné d’un chien de soutien dû à une problématique de santé mentale ou physique?
Visiter des gens accompagné de son animal?

Eh bien ! Sachez, que rien de cela n’est de la zoothérapie !

C’est peut-être confondant de comprendre toutes les nuances puisqu’elles sont subtiles mais, comment pourrions-nous la définir simplement la zoothérapie?

Voici les ingrédients principaux nécessaires : 
  • Effectué par un professionnel formé et membre de la Corporation des Zoothérapeutes du Qc
  • Où des objectifs précis sont déterminés
  • En collaboration avec l’équipe multidisciplinaire
  • Et, où l’animal partenaire d’intervention est sélectionné et entraîné pour faire ce travail
Maintenant, qu’en est-il de la zoothérapie au Grand Chemin?

La zoothérapie fait maintenant partie intégrante des moyens d’intervention pour les adolescents dans leur processus de thérapie. En collaboration avec les intervenants en dépendance, les zoothérapeutes  structurent  ces rencontres sous différentes formes d’activités de groupe vers l’atteinte d’objectifs précis tels que : la communication positive et saine, la connaissance de soi et la gestion des émotions en ne nommant que ceux-ci.

Que ce soit par une activité thématique, une visite auprès d’aînés ou encore d’une rencontre parent-enfant, la base étant les effets bénéfiques que peuvent apporter les animaux partenaires. L’animal apporte un moyen créatif et différent pour comprendre plusieurs concepts abstraits pour un adolescent. La qualité de l’intervention et la sélection de l’animal partenaire est primordial puisque, lorsque bien effectué, permettent au participant de prendre conscience de plusieurs choses, de se mettre en action pour acquérir et conscientiser de nouveaux outils et d’arriver à généraliser. La dernière étape étant très importante puisque cela permettra au participant d’apporter des changements importants à leur sortie et pour le reste de leur cheminement d’adulte. Puisque les rencontres sont axées sur des mises en action, le jeune est donc acteur de son apprentissage et de son progrès en lui permettant de faire des liens entre la zoothérapie et des éléments de la vie courant.

Sur ces bases, il est maintenant plus facile de comprendre ce qu’est la zoothérapie et surtout qu’il n’est pas question ici d’amener un animal pour le caresser et attendre par magie ces effets sur les adolescents. Pour constater ces bienfaits et sa plus value, c’est une recette complexe entre expertise en équipe, zoothérapie appliquée, des objectifs communs et  des animaux partenaires sélectionnés et entraînés pour faire ce travail.

Elaine Morin – Zoothérapeute, directrice et formatrice
Synergie Plumes et Poils
www.synergiepp.com
info@synergiepp.com